Article basé sur « Le Bio gagne du terrain » présenté le 22 novembre 2019 dans Plume Libre Montcalm et disponible en cliquant ici.
L’attrait croissant pour les produits biologiques transforme peu à peu le paysage agricole au Québec. De plus en plus d’agriculteurs, comme Nick Majeau de la Ferme Majonick, choisissent cette voie, malgré les nombreux défis qu’elle comporte.
Une transition réfléchie et courageuse
Il y a cinq ans, Nick a entrepris une transition vers l’agriculture biologique. Pendant trois ans, il a cultivé ses champs sans certification avant d’obtenir enfin le label biologique pour ses cultures de maïs, blé, soya, petits pois et carottes. Cette diversification, en plus de réduire les risques financiers, assure une meilleure résilience face aux imprévus climatiques ou économiques.
Un choix pour la planète et la santé
Pour Nick, produire bio, c’est bien plus qu’une étiquette : c’est une philosophie. En réduisant la dépendance aux OGM, herbicides et insecticides chimiques, il contribue à un environnement plus sain pour la planète et pour nous tous. Ce choix, bien qu’exigeant, alimente sa passion pour une agriculture durable et responsable.
Travailler autrement
Passer au bio implique de revoir entièrement ses pratiques. Par exemple, le désherbage se fait manuellement ou mécaniquement tous les trois jours, ce qui exige plus de main-d’œuvre. Chaque été, des jeunes de 13 à 17 ans se joignent à l’équipe pour prêter main-forte, gagnant leur premier salaire dans les champs. Nick est reconnaissant envers ces jeunes, perpétuant ainsi l’esprit communautaire ancré dans la famille Majeau.
Les défis d’une année difficile
Cette année a mis en lumière les nombreux défis auxquels font face les agriculteurs biologiques : un printemps tardif, une sécheresse estivale, des pluies automnales abondantes et une arrivée précoce de la neige. En plus, la pénurie de propane due à la grève des cheminots a compliqué le séchage des grains, indispensable pour maintenir leur qualité.
Malgré tout, Nick garde le cap, motivé par sa vision d’une agriculture plus respectueuse. « Rien n’est parfait, mais chaque petit geste compte pour notre environnement et notre santé », confie-t-il avec humilité.
Un exemple inspirant
Nick Majeau incarne l’espoir et le changement dans le secteur agricole. Son courage et sa détermination montrent que des choix différents peuvent avoir un impact positif, tant pour l’environnement que pour les générations futures.
Chapeau à Nick et à tous les producteurs qui osent transformer leur vision de l’agriculture !
